• Envie éphémère

    Dans le gouffre de l'âme, où chaque souffle est un poids, se dessine l'histoire d'une envie éphémère. Elle surgit fugace, pour mourir aussi vite qu'elle naît, laissant en son sillage un vide béant, dévorant.

    Chaque battement de cœur résonne comme un tambour funeste, battant la mesure de notre néant intérieur. Les rires s'éteignent, étouffés par le poids insoutenable de l'existence. Les larmes, amères complices de notre détresse, se perdent dans l'océan de notre désespoir, emportant avec elles le dernier souffle de vie qui nous anime.

    Face au miroir, c'est une confrontation brutale avec l'horreur de notre propre reflet. Les traits familiers se sont métamorphosés, déformés par les tourments qui nous assaillent. Où est passé ce visage jadis rayonnant, cette lueur d'espoir qui illuminait nos yeux ? Elle s'est éteinte, engloutie par les ténèbres.

    Les couleurs du monde se sont fanées, laissant place à un tableau lugubre et désolé. Même le soleil, astre bienveillant, se voile derrière un épais nuage gris, impuissant à percer les ombres qui obscurcissent notre horizon.

    Et l'on suffoque, écrasé par le fardeau accablant de notre propre existence. Chaque souffle est une peine, chaque pas une torture. On erre, tel un spectre égaré entre les ruines de ce qui aurait pu être, condamnés à errer sans motivation.

    Dans ce désert aride, l'envie se consume, dévorée par les flammes de notre propre passion. Plus rien n'a de sens, plus rien ne semble valoir la peine d'être vécu. On voudrait hurler notre douleur au monde entier, mais nos cris se perdent dans le silence, étouffés par la solitude.

    Pourtant, au fond de cette obscurité abyssale, persiste un mince filet d'espoir, fragile et ténu. Peut-être, un jour, trouverons-nous la force de le saisir, de le nourrir et de le laisser illuminer à nouveau nos vies. Peut-être...


    Bonjour à toi ! Ce texte n'est pas très gaie, j'en ai conscience. Je suis pas mal angoissé par pleins de choses dernièrement et ces mots avaient besoin de sortir.. Je te souhaite une agréable nuit, journée ou matinée, à bientôt et merci d'avoir lu ! ^^

    Affectueusement, Gleada. ♥

     


  • Commentaires

    1
    Mardi 28 Mai à 20:35

    Bonsoir Gleada

    Tout d'abord, merci pour ta discrète visite.

    Argh ! Que c'est sombre !
    "Pas très gai" dis-tu ? C'est une litote !

    En admettant même que tu aies "forcé le trait" pour la figure de style, il y a une sincérité dans tes lignes qui reflète un vrai manque d'espoir.
    On ne sort pas totalement indemne de cette lecture...
    J'espère sincèrement que tu tiendras bien fort ce fil ténu et fragile car c'est tout ce qui nous empêche de sombrer dans la noirceur.

    "Fallait que ça sorte"
    Tu as raison, c'est une bonne forme d'exorcisme :)

    Ne lâche rien, jamais !
    L'espoir existe toujours mais il se planque là où on ne pense pas forcément à le chercher. (Expérience...)

    Et félicitations car tu as un beau brin de plume.

     

     

    2
    Jeudi 30 Mai à 06:29

    Eh bonjour !
    Ca me fait plaisir de passer ! J'ose pas trop commenter car j'écoute beaucoup de musique mais je ne m'y connait pas tant que ça.. Sache toute fois que tes articles sont très chouettes ! ^^

    C'est vrai que, en relisant maintenant.. C'est aussi sombre que les notes du piano le plus désolé du magasin haha.. Néanmoins, avoir écrit ce texte m'a fait énormément de bien ! 
    Je suis quelqu'un qui stresse beaucoup, sujette aux crises d'angoisses et de panique.. ^^' 
    Alors pour éviter le pire, je couche mes émotions sur le papier, ça évite de suffoquer ! ^o^

    Oh mais je m'y accroche bien ! Et actuellement, si ce n'est l'angoisse d'un nouveau départ avec le déménagement imminant, je me sens bien ! Ne t'en fais pas :)

    Merci beaucoup, c'est très gentil ! Et merci d'avoir lu et commenter, ça me touche ^^

    Et merci pour ce super compliment ! A bientôt ! 

    3
    Jeudi 30 Mai à 10:22

    Mamy lâche pas l'affaire !

    Perso, c'est le violon qui me plonge parfois dans de sacrés pots de suie ! Genre "les sanglots longs des violons...". L'orgue aussi, c'est un instrument magnifique mais qui m'entraîne vite vers le lugubre.

    Tu as raison, l'écriture est une excellente catharsis.
    C'est le mode de libération le plus intimiste qui soit, le plus douloureux aussi, parfois.
    Une fois la housse remise sur La Machine à Écrire, on fouille dans le tiroir, on choisit le nez rouge qui va bien  et hop ! Ni vus, ni connus ces états d'âme qui bouffent, on devient the Joker.
    C'est une forme de thérapie mais est-ce suffisant.

    Merci pour le compliment, ça fait plaisir.
    Je ne m'y connais guère plus mais j'adore découvrir, analyser, comprendre. Ou seulement partager un son qui m'a accrochée.

    Les déménagements sont toujours des bouleversements, a fortiori si l'on s'éloigne du point de départ.
    On pousse la porte sur une autre vie, le temps d'investir les lieux et d'y apposer son empreinte.

    Bon courage pour les cartons !
    Bisous !

     

    4
    Jeudi 30 Mai à 14:20

    Je suis une fan incontesté du piano alors j'ai tendance à l'introduire facilement dans mes expressions ! ^^

    Mais je suis d'accord pour le violon, ça me fout les poils comme on dit ! J'aime beaucoup écouter des mélodies sombres, c'est une genre de thérapie inversée on va dire ! x)

    Oh, j'aime beaucoup ta manière de t'exprimer !
    Ca me soulage réellement ! Le problème n'est pas régler pour autant mais je me sens plus "ok" à l'affronter ensuite ^^

    Les blogs sont parfait pour s'exprimer sur tout, c'est depuis plus de 10 ans quelque chose que j'aime beaucoup ! (Ca fait un bout de temps que je sis sur Ekla, oui... x))

    Merci beaucoup ! ^^ On vit un peu à la Koh-Lanta avec les cartons en ce moment ! xD

    Bisous de même ! 

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